Ely Gypset
Lifestyle,

Je ne pensais pas en arriver là, à 30ans

10h20, dimanche 19 avril, un café noir à la main, en plein confinement, mais surtout à l’aube de mes trente ans, je vis mes derniers moments, mes derniers jours dans la vingtaine, dans mes vingt-neuf-ans. J’ai toujours eu conscience du temps qui passe, depuis mon plus jeune âge, c’est d’ailleurs ce qui m’a donné la force toutes ces années durant, de savourer chaque instant, avec beaucoup de fougue, de force, et d’envie. 

Le fait est, que je ne pensais pas en arriver là à 30ans. Je me souviens que mes copines de lycée me demandait tu seras où à 30ans ? Ce à quoi je répondais sans tarder : mariée, des enfants (oui car la famille et l’amour sont pour moi les premiers piliers de mon bonheur), le bon schéma classique même si je me voyais dans un environnement bien particulier, « peut être vivre sur une île » car j’aime l’exotisme.

Je me rends compte  finalement, que je ne suis rien de tout ça. C’est à la fois décevant, terrifiant, surtout lorsque je vois certaines de mes amies autour de moi se marier, avoir des enfants, s’épanouir, être des mamans jeunes, avoir trouvé « le bon » au bon moment. Après tout ma plus grande crainte c’était celle-ci, ne pas avoir d’enfants assez jeune pour pouvoir profiter d’eux en pleine vitalité , qu’ils ne puissent pas profiter de mes parents non plus, car ils m’ont eu tard à 40ans. Aujourd’hui je vais avoir 30ans et ils en ont 70.

Mais lorsque je regarde en arrière, je n’ai aucun regrets, car chaque histoire m’a amené là où je suis, j’ai eu la force de quitter un homme incroyable après 7ans de relation car j’avais besoin de vivre de nouvelles aventures, puis j’ai rencontré un autre homme qui m’a donné le courage d’aller à Paris réaliser plusieurs de mes rêves. J’ai vécu ma vingtaine pleinement, j’ai réalisé, il me semble, beaucoup de mes rêves, peut-être simples, mais tout de même. Le premier, voyager à travers le monde, découvrir les cultures, m’abreuver de leur rites et coutumes, faire de l’humanitaire, aider les autres, partager avec vous mes aventures, je voulais aussi apprendre à surfer, je voulais vivre des histoires d’amour passionnantes, je voulais intégrer ce milieu de la mode qui me faisait tant rêver étant adolescente, je voulais chanter, danser, et finalement j’ai fait toutes ces choses. Tout le monde n’a pas cette chance.

AH oui, je rêvais aussi de vivre à Paris, ce rêve ne s’est pas avéré  la plus grande source de bonheur pour moi après mûre réflexion, mais les rêves conduisent parfois à des désillusions.

Depuis que je vis à Paris j’ai l’impression d’avoir eu accès à une diversité de choses incroyables : des gens intéressants, un réseau, de la culture, de l’art à profusion, de la créativité, des soirées mondaines toutes plus incroyables les unes que les autres, des défilés, des expériences incroyables. Puis je me suis lassée, renfermée, car Paris m’a absorbée en quelque sorte. Cette diversité d’activités, de gens n’est,  finalement, pas le plus  important. Je me suis recentrée sur l’essentiel. Paris c’est aussi des appartements étriqués, des voisins bruyants, ou parfois  nous sommes  les voisins bruyants, des gens intéressés, de l’agressivité dans les transports, une ville qui coûter très cher, même si l’on gagne parfois plus d’argent, un monde très individualiste qui est parfois dur à comprendre quand on vient de la « province » même si c’est d’une grande ville comme Lyon.

J’échange souvent sur le sujet avec une de mes très bonne amie Enora : pendant les grèves, les manifestations gilets jaunes, et tous les rassemblements, Paris peut devenir un véritable enfer à vivre. On s’y fait, on se dit qu’il y a quand même de bons côtés, et il y en a, mais sur le poids de la balance parfois ils ne sont pas suffisants.

Mais je ne regrette rien, je tire des leçons, on dit que trente-ans est l’âge de la sérénité, et je le ressens, même si aujourd’hui je n’ai pas atteint tous mes objectifs personnels, je me sens chanceuse d’avoir réalisé plusieurs de mes rêves, et je me sens beaucoup plus forte et en paix avec moi-même.


Je ne pensais pas en arriver là à 30ans, habiter seule, dans mon petit appartement de 40m2, dans une relation encore jeune de un an, sans perspective d’évolution réelle alors que toute ma vie je m’étais fixé des objectifs. Mais je me fais confiance, comme je l’ai toujours fait, je sais que je rebondis toujours.


L’année 2019 avait été très dure pour moi, car j’avais dû me remettre d’une relation amoureuse très passionnelle et très douloureuse, et quand je m’en suis remise, j’ai été beaucoup plus forte, plus en confiance avec moi-même et après réflexion la vie est bien faite, elle nous apporte des leçons et parfois des récompenses. 


Comme disent certaines de mes amies, qui sont parfois aussi dans mon cas, je préfère prendre le temps de trouver la personne qui me correspondra vraiment, construire une famille heureuse, plutôt que de me précipiter sous la pression sociale, car j’aurai pu me marier à 25ans, avoir des enfants, mais c’est dans la justesse que je veux le faire, à l’image de mes parents et de leurs 46ans de mariage. 

Trente-ans c’est un tiers de vie, qui est passé à une vitesse incroyable, mon père m’avait prévenue. Je me souhaite de passer mon prochain tiers de vie avec autant de fougue, de bonheur et de projets.

A 20ans on ne se soucie de rien car on a le temps, on se sent réellement invincible, et à 30ans on tire quelques bilans.

J’ai décidé pour ma part de lister mes prochains objectifs pour ces prochaines années, car ils seront ma ligne directrice de mes envies, et de mes réalisations.

Je veux vivre autant d’aventures, avec mes amis, mon copain, ma famille, mes collègues, car c’est l’état d’esprit qui nous stimule et nous amène à faire de bonnes choses, il ne faut pas accumuler toutes les anxiétés, et les traîner comme un lourd fardeau, il faut se renouveler, être toujours la meilleure version de soi-même.

Alors même si je ne pensais  pas en arriver là à 30ans, est-ce vraiment grave ? Non. Suis-je heureuse, Oui. J’ai confiance en mon destin.

Et vous, comment avez-vous passé le cap des 30ans, ou comment vous voyez vous à 30 ans ?

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8 Comments

Pourquoi j'en suis venue à être dégoutée d'instagram ? | Ely Gypset

[…] ai saisi beaucoup d’opportunités comme celles-ci et j’ai même, comme je vous l’avais dit dans mon précédent article, réalisé beaucoup de mes rêves grâce à ce monde, et ce, sous vos yeux, donc je sais apprécier […]

Ely

Bien conclus ma soeur !!

Coraline

Magnifique ton article ma chérie. J’ai également imaginé toute ma vie, que je serais une femme comblée, mariée et maman avant mes 30 ans mais la vie en a décidé autrement.
Et je le répète chaque jour que « rien dans ce monde non arrive par hasard » ❤️
Je t’aime ma sœur ❤️

Ely

Merci ! ça me touche

Laura

Quel magnifique texte ma Ely, tu écris beaucoup trop bien.

Claire Roman

Magnifique message Ely, merci pour ta sincérité. Je te suis depuis quelques années maintenant et j’adore ta fraîcheur et ta fougue comme tu dis. Quitter quelqu’un au bout de 7 ans de relation et quelque chose que j’admire beaucoup. Il est tellement facile de s’enliser dans une routine et de voter pour la simplicité même si on ne se retrouve plus vraiment … Je continuerai de te suivre et ferais mon bilan dans 7 ans à 30 ans donc. Je vais m’installer à Paris en juillet sans perspective d’y vivre sur le long terme mais on verra si la magie opère, ou non … Encore merci Ely, Claire ♥️

Ely

En cette période de confinement mes options sont restraintes, mais je trouve ça génial que tu te sois écouté avant tout.
Jusqu’ici tout va bien ahah.
bisous ma belle

Enora

Super cet article ! Pour ma part, quelques mois avant mes 30 ans : j’étais en questionnement – je faisais un bilan des 10 dernières années. Je me disais que je devrais organiser un big truc pour fêter ça et marquer le coup. Je voulais profiter de chaque instants Avt LA fameuse date. Ce que j’ai fais. Puis j’ai eu 30 ans … et devine quoi ? Rien n’a changé hahah je ne me suis pas sentie mal ou angoissée et je n’ai pas changé ma vie du tout au tout. Et mieux encore ? Je n’ai pas eu de grosse soirée non j’avais pas envie d’organiser ça et me prendre le chou à dépenser x mille euros à Paris pour louer un micro bar. j’ai plutôt eu envie de m’écouter et j’ai décidé de partir en voyage (Maldives ouiiiii). Ça me correspondait et c’est ce qui me donnait envie. 🙂 Le plus important c’est de croire en soit (et en son avenir) comme tu le dis si bien et d’être heureux ! Bisous ma belle. Cette année est spéciale et cette période est exceptionnelle. Une étape bientôt franchie. Et tout ira bien.

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